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Cancer/ ASCO 09 : le gingembre aux racines du mal des nausées de la chimiothérapie
C’est un des effets secondaires les plus redoutés chez les patients qui doivent subir une chimiothérapie. Les nausées et les vomissements, même s’ils sont mieux pris en charge, altèrent réellement la qualité de vie. C’est pour cela que tout nouveau moyen de les combattre est le bienvenu, surtout quand il s’agit d’un produit aussi naturel que le gingembre.
Si toutes les chimiothérapies ne sont pas automatiquement « émétisantes » comme disent les livres, plus de deux patients sur trois font la désagréable expérience des nausées et des vomissements au cours de leurs cures de chimiothérapie.
Certains, même, vomissent avant la chimiothérapie tant l’expérience de la cure précédente les a marqués.
Depuis quelques années, de nouveaux médicaments sont arrivés sur le marché à côté des antis nauséeux classiques comme le metoclopramide et les corticoïdes. Des médicaments de la famille des « setrons » qui bloquent des récepteurs cérébraux appelés 5HT3 ont apporté de bons résultats, tout comme le dernier-né, l’aprepitant.
Mais toutes ces molécules sont autant de médicaments qui ajoutent parfois leurs effets secondaires aux médicaments de la chimiothérapie.
C’est la raison qui pousse nombre d’équipes travaillants dans les soins de support en oncologie à chercher des façons de lutter contre les nausées et vomissements au moyen de techniques « complémentaires » non médicamenteuses.
Le 30 mai prochain, lors de la conférence de cancérologie organisée par ASCO, l’association américaine d’oncologie clinique, une équipe de l’Université de Rochester, dans l’état de New-York, aux Etats-Unis, présentera les résultats obtenus avec un produit appelé Zingiber Officinale,autrement dit le gingembre commun.
Les auteurs de l’étude ont inclus 644 personnes, dont 90 % de femmes, traitées pour cancer du sein, cancers digestifs et tumeurs pulmonaires.
Ces patientes avaient eu des vomissements lors du premier cycle de chimiothérapie (CT) et devaient subir encore deux ou trois cycles.
Le jour de début de chaque nouveau cycle, les patients ont reçu un médicament anti-nausées de la famille des « setrons .
Mais, trois jours avant chaque cycle, ils ont reçu également un certain nombre de gélules à prendre pendant six jours.
Ces gélules contenaient soit un placebo, soit 0,5 gramme, 1 g ou 1,5 g de gingembre.
Les patients étaient invités à reporter matin, après-midi, soir et nuit, la sévérité de leurs nausées sur une échelle de 1 à 7, 7 étant le maximum de l’inconfort.
L’étude a montré que, quelque soit la dose de gingembre, la prise de gingembre réduisait de façon significative l’intensité des nausées au premier jour de chacun des cycles de chimiothérapie. Ce sont les dosages à 0 ,5 et 1 gramme qui se sont montrés les plus efficaces.
L’effet était linéaire, l’intensité des nausées décroissant au fil de la journée pour atteindre un minimum le soir.
Petit détail pratique, les doses efficaces, 0,5 g et 1 g correspondent environ respectivement à un quart et une demi-cuiller à café de gingembre en poudre.
Ce travail montre l’importance des recherches sur toutes les techniques et méthodes dites « complémentaires » dans la prise en charge des patients cancéreux dans le but d’améliorer leur qualité de vie.
Lutte contre la fatigue, réappropriation de l’image de soi, lutte contre la douleur et l’angoisse, sexualité, les champs de ces prises en charge sont multiples et de plus en plus de centres régionaux de lutte contre le cancer et des services hospitaliers s’ouvrent en France à ces recherches afin de leur donner un cadre scientifique et médical.
Une approche importante pour éviter de livrer les patients à des « marchands d’illusion » ou à des mouvements de nature sectaire friands de proies en détresse morale et fragilisées par la maladie.
Référence de l’étude :
Julie L. Ryan, et al
Ginger for Chemotherapy-related Nausea in Cancer Patients
Résumé accessible sur www.abstracts.asco.org
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REPONSE A ANONYME :
j’ai beau relire ce que j’ai écrit, je ne vois aucune des choses que vous mentionnez ! J’ai parlé d’une étude dans le cadre de la réduction de l’intensité et de la fréquence des nausées chez les patients en chimiothérapie, un point c’est tout.
Vous remarquerez que dans cette étude, le gingembre vient en complémebnt et non à la place des anti-vomitifs classiques.
Le gingembre d’après vous Docteur peut-il remplacer un médicament.Vous dites quelques grammes de cette plante d’Asie
peut lutter contre la fatigue la douleur l’angoisse le manque de désir sexuelle.Peut-on acheter le gingembre en poudre au super-marché et en prendre régulierement sans l’avis de son médecin.
Voici un article très intéressant qui va nous intéresser sur Parle Avec Elles (www.parleavecelles.fr), car il touche vraiment toutes les formes de cancers. Je vais en parler aux femmes atteintes du cancer du sein sur notre site communautaire, merci pour l’information.