Le 23 mars dernier, je rendais compte, ici, d’une publication scientifique relative à la maladie de Parkinson. Dans ce travail, les chercheurs ont amélioré la mobilité de souris porteuses d’une forme animale de la maladie.
L’intérêt de ce travail c’est qu’il fait appel à la neurostimulation de la moelle épinière, une méthode déjà utilisée en médecine humaine pour traiter des douleurs d’origine neurologique.
Je vous propose de lire ci-après l’opinion du Pr. Yves Agid, neurologue au CHU Pitié-Salpêtrière, à Paris et spécialiste internationalement reconnu de cette maladie.
« L¹article de Romulo FUENTES et al, du groupe de Miguel Nicolelis, est très
Impressionnant. J¹en ai discuté avec Nicolelis l¹autre jour, qui est
persuadé de la qualité des résultats.
Je suis tout de même étonné, et il faudra confirmer. Notamment, l¹idée que la stimulation de la moelle entraine une activation des structures cortico-sous-corticales du cerveau déficient dans la maladie de Parkinson, mais le résultat est là.
Quant à appliquer la méthode chez des malades parkinsoniens, pourquoi pas car il n¹y a, a priori, pas de danger, mais je resterais prudent quant à l¹assurance d¹un résultat favorable.
Il faut donc d’abord confirmer le résultat expérimentalement avant
de donner d’éventuels faux espoirs aux malades. »