Le 12 février dernier je rappelais qu’il fallait toujours être très prudent dans l’utilisation des traitements hormonaux de la ménopause. Ce billet faisait suite à la large publicité donnée à la publication d’une étude française dont certains ont interprété les résultats comme un blanc-seing donné aux traitements « à la française ».
Une étude de la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) reprise dans un rapport de l’Académie de médecine montre que le nombre de cancers du sein découverts chaque année a commencé à décroître en France pour la première fois en 2005/2006.
Cette baisse survient alors que la prescription des traitements hormonaux de la ménopause a baissé de 62 % entre 2000 et 2006.
Je ne veux pas faire de l’approximation à mon tour mais ces résultats sont semblables à ceux constatés aux Etats-Unis il y a deux ans.
Si la baisse de l’incidence des cancers du sein a des explications diverses, il est indéniable qu’un usage prudent et raisonné des traitements hormonaux a joué un rôle dans cette baisse.
REPONSE : Pendant des années les médecins ont été formés au dogme des bienfaits sans discussion des traitements hormonaux. Il n’y a pas de dogme en médecine,nous l’avions oublié !
Je suis un médecin généraliste interniste actuellement retraité. J’ai toujours lutté contre les spécialistes qui conseillaient vigoureusement l’hormonothérapie de substitution! A mon sens, les risques étaient certains et prévisibles. La publicité qui prétendait " Femme ce jour, femme toujours" a des responsabilités, tout autant que l’engouement médical collectif. On peut dire que certains organes, le Sein mais d’autres sans doute aussi comme la prostate, sont conçus pour supporter une imprégnation hormonale limitée à un certain temps. Au dela, la sollicitation hormonale aboutit aux catastrophes !!