Dites le mot « métastases » et on vous répond « c’est fichu ».Pourtant, cela n’est plus vrai dans grand nombre de cas. Un cancer qui s’est étendu peut encore être contenu.
Il y a deux ans, lors d’un grand congrès de cancérologie aux Etats-Unis, un spécialiste du cancer du sein a pleuré devant sept mille de ses collègues. Des larmes liées à l’émotion des résultats qu’il présentait. Ces résultats concernaient des femmes atteintes d’un certain type de cancer du sein, appelé HER-2+, qui représente environ 20 % des cancers du sein. C’est l’arrivée d’un médicament baptisé trastuzumab qui était à l’origine de ce moment assez étonnant. Pour la première fois, un produit permettait de diviser par deux le risque de récidive d’un cancer du sein et de quasiment doubler l’espérance de vie des femmes atteintes.
Il n’y a pas de miracle ,ce produit n’a pas guéri toutes celles qui l’ont reçu, mais depuis, la route se pave de divers produits qui sont en train de modifier le regard qu’on porte sur ce qu’on appelle encore trop souvent une « longue et cruelle maladie ». J’étais au début du mois de juin au congrès de l’American society of clinical oncology (ASCO) , l’organisation qui regroupe une grande partie des cancérologues américains. Ce congrès était suivi par plus de 35000 personnes venues du monde entier. L’un des messages les plus importants qui est sorti de ces milliers de présentations, c’est qu’on est en train d’assister à une modification complète de la perception qu’on a de cette maladie. Tout cela parce que les moyens de gérer un cancer qui a déjà évolué se développent à un rythme très accéléré.
On voit apparaître ce qu’on nomme les thérapies ciblées, des médicaments qui ne vont plus, comme auparavant, détruire des cellules cancéreuses et des cellules saines en même temps. Ces nouveaux traitements visent spécifiquement les cellules malades en empêchant leur prolifération par exemple. La cellule cancéreuse a en effet deux mauvaises habitudes : elle est immortelle et elle se multiplie sans arrêt. D’autres traitements visent des substances élaborées en excès par ces cellules cancéreuses. Les plus connues de ces nouveaux traitements sont les « anti-angiogéniques ». Ces molécules bloquent le développement des vaisseaux sanguins chargés de nourrir les tumeurs cancéreuses. Le cancer a en effet besoin de beaucoup d’oxygène, donc de sang, pour mener à bien ses funestes conquêtes. En le privant de ravitaillement, on l’étouffe.
Mais la chimiothérapie traditionnelle a encore sa place dans l’arsenal thérapeutique. Une étude européenne sous la conduite du professeur Bernard Nordlinger (CHU Ambroise Paré, Boulogne-Billancourt) a montré que l’extension au foie d’un cancer du colon n’avait plus le caractère d’extrême gravité qu’on lui attribuait il y a encore dix ans. Ces métastases au foie sont souvent opérables et d’autant mieux qu’on peut en réduire la taille au préalable. Les spécialistes ont donc administré six cures de chimiothérapie à leurs patients avant de les opérer puis six cures après l’intervention. Avec cinq ans de recul, plus de la moitié des patients sont en vie, alors qu’il y a dix ans, tous auraient disparu en moins d’un an.
Mais ces progrès ne doivent pas faire oublier l’importance de la prévention et du dépistage qui sont insuffisamment développés chez nous. Nous y reviendrons de temps en temps.
bonjour docteur
je suis agee de 29 ans celibataire j ai eu le cancer du sein a l age de 25ans j ai subit une ablation du sein droit avec un traitement #chimio+radiotherapie mais pas d hormonotherapie # 2ans apres j ai subit une 2eme intervention reconstruction mammaire lombo grand dorsal+protese mammaire un an plus tard une symetrie mais la j ai des douleurs sur le sein gauche j ai fais toute mes radio mamo+echo mammaire rien a signaler sauf que j ai un kyste assez important a l ovaire droit de 6cm que le gyneco trouve que c est un kyste sans risque fonctionnel mais a l approche du sycle j ai des douleurs .
mes sinceres salutations
sawsen
Chère madeleine, le plus simple est de vous adresser à la DDASS, la direction des affaires sanitaires et sociales de votre département. Les médecins inspecteurs de santé publique sauront vous aider, j’en suis certain.
bonjour Docteur,
je souhaiterais vous poser une question voilà:
j’habite un village ou pratiquement chaque jour un habitant fait brûler des dechets (plastiques,produits produisant des fumées noires et infectes,des branches de thuyas etc )en ce moment un artisans qui travail sur un chantier d’une maison en construction fait tous les jours brûler des dechets provenant des emballages des materiaux qu’il utilise .
Que puis-je faire contre tous celà ,sachant que la mairie ne dit rien et laisse faire ?l’an dernier la gendarmerie n’a pas voulu se déplacer et m’a dis que les feus ne sont pas toxiques !
voyez vous des raisons d’esperer j’en ai ,car il y a des Medecins competents ,mais que fait-on à côté pour éviter la maladie ?
merci de me répondre.
Cher Yvac, je suis incapable de vous donner une réponse à cette question. je n’ai ni la compétence ni le retour d’information sur cet essai vaccinal. J’en connais, certes, le principe mais je vous conseille de demander à l’équipe qui vous suit quellles sont les données dont elle dispose sur ce produit. Ils ne devraient faire aucune difficulté à vous renseigner.
que pensez-vous du vaccin contre le cancer du cerveau le DCVax-Brain et quand le commercialisera-t-on en France
bonsoir
atteint d’un globiastome inopérable car touchant la motricité (je suis hémiplégique du coté gauche depuis un an) pourriez vous me dire si on peut privé d’oxygène les vaisseaux sanguins et si l’effet thérapeutique du cannabis sur les malades va être appliqué es-t-il efficace merci de me repondre
REPONSE: Pour la première partie de votre question, je ne peux me substituer à l’équipe qui vous suit. Voyez donc, s’il vous plait, avec eux tout ce qui concerne votre traitement. Pour la seconde question, un premier produit, le SATIVAX du laboratoire britannique GK, attend son homologation européenne. ce produit contenant deux principes actifs du cannabis est déja utilisé au Canada dans le cadre des douleurs liées à la sclérose en plaques.
bonjour ,atteinte d’un cancer ,je voulais souligner l’importance du dépistage trop souvent pris à la légère ( en ce qui me concerne ).
Dans mon malheur j’ai encore de la chance car je suis en cours de traitement avec des médecins compétents et humains .
Dire sa maladie à son entourage (amies ou voisinage )est risqué dans le sens ou vous ne voyez plus personne et on vous montre tout juste du doigt ,il y a encore beaucoup à faire dans la mentalité humaine !
Ayant déjà un caractère solide ,je suis davantage renforcée par ma maladie .
Les personnes qui comme moi lutte contre cette maladie doivent garder l’espoir de voir la guerrison au bout de cette lutte .
Amicalement.