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Cancer/ASCO 09 : Dans le cancer du sein, Le tamoxifene ne fait pas bon ménage avec les antidépresseurs
En matière de médicaments, il y a des associations qui paraissent anodines, a priori, mais qui peuvent avoir des conséquences inattendues. Comme augmenter le risque de récidive d’un cancer du sein.
Le tamoxifene est un médicament utilisé chez les femmes pré ménopausées atteintes d’un cancer du sein avec des récepteurs hormonaux positifs. La prise de tamoxifene, pendant cinq ans, permet de réduire le risque de récidive de façon assez importante.
Mais il a un certain nombre d’effets secondaires dont certains sont sérieux, comme le risque de phlébites et, plus rarement de cancer du corps de l’utérus, l’endomètre.
Parmi les effets secondaires géants mais sans conséquences sérieuses, il y a les bouffées de chaleur. Pour combattre ce type de désagréments, on prescrit parfois des antidépresseurs comme la paroxetine et la fluoxetine, ce qu’on appelle des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine ou IRSS.
Mais voilà, il y a un petit hic. Ces médicaments interfèrent avec le fonctionnement d’une enzyme du foie, la CYP2D6.
Or, cette enzyme est indispensable à l’efficacité du tamoxifene. Elle le transforme en effet en endoxifene , qui est, en fait, la forme active de la molécule.
La prise concomitante de tamoxifene et d’un IRSS peut donc aboutir à un taux de médicament actif très diminué dans le sang et donc à une efficacité moindre.
Quelles peuvent donc être les conséquences de cette réduction d’efficacité ? Les études en ce sens sont divergentes. Une étude américaine présentée aujourd’hui à l’ASCO montre que chez les femmes sous tamoxifene et qui prennent de façon continue un antidépresseurs du type IRSS, le risque de souffrir d’une récidive de cancer du sein est le double de celui des femmes sous tamoxifene et qui n’ont pas recours à ces produits.
Une étude hollandaise présentée le même jour ne retrouve pas ce risque, mais montre que c’est la prise irrégulière du tamoxifene qui peut être un facteur défavorable.
L’arsenal thérapeutique pour combattre les bouffées de chaleur n’est pas très fourni et il faut se méfier de médications dites « naturelles « et qui contiennent parfois des substances proches des œstrogènes.
L’idéal est donc de limiter toutes les interactions médicamenteuses et de rechercher le moyen le plus efficace de supporter les désagréments liés au tamoxifene, car ce médicament joue un rôle non négligeable dans la prévention et la protection contre la survenue d’un nouveau cancer.
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ben mince alors !!!! je prends du tamo et de la fluoxetine depuis 4 ans, j’ai pris 20 kg , tout çà sans etre sur que les effets ne s’annulent pas ??