Si la décision de lancer la production d’un vaccin pandémique est prise, il n’y en aura pas pour tout le monde.
L’Organisation mondiale de la santé va décider prochainement si le monde va franchir une nouvelle étape dans la crise sanitaire actuelle. Déclencher la phase 5 de l’alerte, c’est arriver aux portes de la déclaration de pandémie.
C’est aussi, entre autres, se décider à lancer la production d’un vaccin.
Aujourd’hui, les sociétés capables de faire du vaccin anti-grippal pour ce qu’on nomme la grippe saisonnière, celle qui frappe en hiver chez nous, sont environ une quinzaine, mais seules cinq de ces sociétés pharmaceutiques ont une taille suffisante pour réagir rapidement.
Elles produisent environ 500 à 600 millions de doses de vaccins par an, un vaccin qui s’injecte en une seule fois.
S’il fallait produire du vaccin pour la grippe H1N1 de type porcin, il faudrait théoriquement vacciner le monde entier, soit 6 milliards d’individus.
On pense actuellement que ce vaccin devrait se faire avec non pas une mais deux injections.
Or, les capacités actuelles de production ne permettraient d’obtenir en urgence, c’est-à-dire en quatre mois, que 500 millions de doses, soit de quoi vacciner seulement 2501 millions de personnes.
Il y aura donc des choix drastiques à faire.
Il faudra également ne pas galvauder les traitements curatifs disponibles, le Tamiflu et le Relenza, car on pourrait en avoir bigrement besoin !
Alors, évitez de l’utiliser à mauvais escient et ne l’achetez pas sur Internet où on vend surtout des contrefaçons ou, pire encore, des produits sous-dosés en principe actif.
La meilleure façon pour le virus de développer des résistances et de s’ouvrir ainsi une voie royale mortelle.