Le problème avec les demi-mesures c’est qu’elles marchent, au mieux, à moitié.
Les médicaments en libre-service dans les pharmacies en sont un exemple.
En décidant de mettre un certain nombre de médicaments en vente libre dans les officines, les pouvoirs publics disaient vouloir ainsi mettre les établissements en concurrence et entrainer une baisse des prix.
Dans un billet de janvier 2008, je racontais comment une telle mesure n’avait de sens que si les centrales d’achat des pharmaciens avaient la possibilité de négocier des conditions d’achat avec l’industrie pharmaceutique.
Certains labos refusaient, en effet, de livrer ces centrales au motif que la loi ne les reconnaissait pas comme des grossistes répartiteurs.
Le gouvernement devait publier un décret réglant cette difficulté et permettant ainsi, aux dires des professionnels, d’obtenir des baisses de prix allant jusqu’à 50 % sur les médicaments sortis du remboursement.
Neuf mois plus tard et alors que la liste des déremboursements va s’allonger, le décret promis n’est toujours pas publié. Ce qui signifie que la libre concurrence ne peut pas jouer et que nombre de ces médicaments vont encore être vendus à des prix élevés.
Il est assez étonnant que l’Ordre des pharmaciens qui vient d’investir dans une coûteuse campagne de communication vantant le rôle de proximité du pharmacien, ne s’émeuve pas d’une situation plutôt anormale.
On imagine mal, surtout au prix de l’essence, un consommateur faire le tour de quinze officines pour trouver son Daflon ou son Pneumorel moins cher.
C’est, en tous cas, bien inquiétant de voir comment une mesure destinée à aider les consommateurs peut ne pas fonctionner parce qu’on oublie l’essentiel sans visiblement émouvoir grand monde !
pour moi la vente libre est une aberration, je prends l’exemple du paracétamol, la posologie n’est pas la même chez l’enfant et l’adulte, j’espère que les pharmaciens pourront continuer à demander si cela est pour un adulte ou un enfant !