La revue Psychologies, fondée par Jean-Louis Servan-Schreiber, publie dans son numéro de septembre un texte de David servan-Schreiber et de 14 autres psychiatres dénommé, en toute modestie, comme un « appel de 15 grands médecins ».
Comme le texte sur les téléphones portables du même auteur, cet appel n’apporte aucun élément scientifique nouveau et ne fait que constater la grande, voire trop grande consommation, de psychotropes dans notre pays.
Relayé ce dimanche par un journal appartenant au groupe de presse propriétaire de la revue « Psychologies », cet appel va, sans doute, connaître un certain succès dans la presse.
J’avais déja évoqué cette question et sa complexité dans un billet en janvier dernier.
J’ajouterai simplement deux ou trois choses.
Les uateurs prônent un recours à d’autres voies thérapeutiques qu’ils disent scientifiquement prouvées.
Mais, dans le contexte actuel, recourir aux psychothérapies relève assez souvent du luxe.
Il faut déja trouver un thérapeute disponible dans un délai raisonnable , être sûr qu’il a la compétence et la formation adéquates. Il faut aussi savoir si cette thérapie sera prise en charge par l’assurance-maladie, ce qui n’est pas toujours le cas, loin s’en faut. Pas plus, d’ailleurs que les dépassements d’honoraires souvent conséquents.
D’autre part, il serait important que l’enseignement des étudiants en médecine et que la formation permanente des médecins comprennent des sessions au cours desquelles on apprend à reconnaitre les signes de la dépression.
Car, paradoxalement en France, cette maladie est sous-diagnostiquée alors que les médicaments antidépresseurs sont surprescrits.
Enfin, il est sûrement plus aisé de s’attaquer médiatiquement à la surprescription médicamenteuse qu’à essayer d’analyser ce qui pousse les gens à aller chez leur médecin chercher une aide « chimique » à leur mal-vivre.
il faut arrêter de tout simplifier… je souffre de dystémie et risque de bouffée délirante, je prends beaucoup de médicaments, et c’est essentiellement eux qui participent à mon bien être… Mais c’est vrai que ces dépassements d’honoraire sont un peu embêtants, ce qui compte ce n’est pas la quantité de médicament mais l’équilibre des traitements